Celle là, c’est ma madeleine de Proust, mais nous y reviendrons…
Comme beaucoup de distilleries Écossaises, Bruichladdich a vu le jour en 1881 sur l’île de Islay. Après plusieurs rachats, elle finit par fermer ses portes en 1985. Elle était peu connu, mais était très appréciée des locaux et surtout elle offrait du travail à la communauté insulaire.

Le succès est arrivé avec le rachat en 2001 par un groupe d’investisseurs dont Mark Reynier, issu du monde du vin, qui était convaincu du potentiel de cette distillerie.
Pour relancer la production il fait appel à Jim McEwan maitre distillateur de génie.
Dès lors, ces deux noms vont devenir indissociables et vont installer à jamais la renommée de Bruichladdich.
Jim par son talent de distillateur et assembleur (il est le concepteur du merveilleux Black Art) et Mark par sa connaissance des fûts et sa vision de l’avenir.
Convaincu du potentiel de l’orge, Mark Reynier persuade également les agriculteurs locaux de le cultiver sur l’île pour boucler la boucle.
Bruichladdich devient alors l’un des principaux employeur de l’île de Islay.
Finalement, en 2012 la distillerie sera rachetée par le groupe Remy Cointreau et Mark Reynier partira en Irlande fonder Waterford.

Mark Reynier a développer un concept qui à mon sens a révolutionné le monde du whisky.
Il a su réintroduire des orges rustiques savoureux qui avaient disparus au profit du rendement, il a eu accès à des fûts d’exception que Jim McEwan a su exploiter à merveille.
Ce duo de choc a forgé la réputation de Bruichladdich et laisser un merveilleux héritage que les acteurs actuels (formés par Jim McEwan) font perdurer et évoluer avec brio.
Aujourd’hui, la distillerie, soucieuse de son impact environnemental et sociétal, est devenue B-Corp et continue son exploration autour de l’orge et des fûts comme jamais.



Et ce fameux whisky me direz vous, c’est quoi ?
Pour simplifier la chose, la distillerie produit trois sortes de whisky
– Bruichladdich : un whisky non tourbé, entièrement axé sur la céréale, de préférence cultivée sur l’île, la laissant pleinement s’exprimer.
– Port Charlotte : un whisky tourbé à 40 PPM, d’une finesse hors paire tenant compte de la provenance de l’orge et de l’influence des fûts.
– Octomore : un extra terrestre, un ovni, qualifié d’« équation impossible ». C’est un pain de tourbe à l’état pur pouvant aller de 108 à 230 PPM avec des explorations de fût là aussi très soignées.

Tout cela fait que c’est ma madeleine de Proust.
Le champ d’exploration des ces whisky est infini, il est impossible d’en arriver au bout ni d’en faire le tour.
Entre les variétés d’orge, la sélection et les expérimentations sur les fûts, le temps de vieillissement, la tourbe (ou pas) et les assemblages, c’est un truc de fou.
Je dois en être à ma centième bouteille et jamais je n’ai eu deux whiskys similaires.
Il y en aurait presque trop pour un passionné comme moi…
Chaque bouteille est une invitation au voyage, une explosion de saveurs, un émerveillement.
Donc voilà, Bruichladdich, vous l’aurez compris, c’est mon kif 😉
Tout dans cette distillerie me plait, elle a su démontrer l’importance de l’orge dans l’élaboration du whisky et aussi l’influence du fût dans la maturation. Tout ce qui me plait dans la découverte et l’exploration du whisky.




















